Comme une bouteille à la mer est l’aboutissement d’un travail commencé avec ma pièce précédente L’Estran. Le personnage de Nell m’accompagne déjà depuis cette création. Je ressentais cependant le besoin d’aller plus loin dans mon propos grâce au monologue et de revenir à l’écriture de plateau avec le plaisir d’un travail en duo.

 

 

Quelques références, souvenirs parsèment le texte.

J’aime beaucoup les grands espaces dénudés. J’ai tout de suite pensé, comme lieu scénique, à une plage isolée par un marais. La Camargue, que je connais bien, aurait pu être le cadre idéal, mais je souhaitais l’influence des marées, le vent et l’odeur forte de l’océan. Même si cette dernière ne paraît pas, et pour cause, dans la pièce, c’est une évocation qui m’est forte. J’ai donc situé la plage en baie d’Audierne, non loin de Saint Guénolé, de la pointe de Penmarch.

 

 

Il y aussi, par exemple, vers la fin de la pièce, l’évocation de cette petite fille qui joue avec des cailloux au bord des vagues et se retrouve, après avoir bien trempé ses habits, toute nue sur la plage. Ceci est un souvenir de ma fille, baie des Trépassés cette fois, entre Pointe du Raz et Pointe du Van, quand elle était petite. Une de ses belles images que l’on garde de son enfant.